Amis et apprentis surfers nous ont quitté, nous profitons du spot only pour nous pour ces deux derniers jours.
Notre « long » périple touche donc à sa fin, il va falloir refaire les bagages,le matériel s’est accumulé malgré la petitesse de notre chambre. 2 board bag, matos de plongée, 3 sacs et x kilo sur la balance, merci Qatar.
Rathna, le boss de 7th Sky nous a gardé notre petite chambre et nous sommes bien heureux de retrouver le reste de nos affaires : ma petite 5’8, ma station musique et surtout mon Mac, compagnon de tous mes voyages, ou presque ! Ma banque mémoire, ma connexion au monde, mes images, mes souvenirs, ma musique, juste ce qu’il faut de repères pour partir au large…
Louis, Secret Spot...
Ce sont les vacances scolaires en France et nous rencontrons beaucoup de famille française avec lesquelles nous partageons notre expérience du pays, nos soirées, nos sessions de surf, nos jeux (plongée, pêche, etc..) au grand bonheur de tous les enfants qui se font plein de copains… Mais je dois dire, avec tout ce petit monde, pas évident de trouver du temps pour le travail scolaire… On mettra les bouchers doubles.
Christien et Louis , mes « élèves » pour ce retour, sont heureux de renouveler leur expérience cingalaise. Les vagues se sont faites jolies et mignonettes pour leur arrivée et nous profitons de ces conditions idéales pourprogresser chaque jour. C’est un vrai bonheur que d’enseigner dans ce genre decontexte.
Avant de prendre notre route du retour, je décide de faire « l’ascension » du pic El Nido. Je réussis à me faire prêter une paire de baskets par une jeune fille locale qui par chance fait la même pointure que moi. Vu les rochers saillants, il m’aurait été délicat de faire cette montée en slaps, bien que mon guide la fasse ainsi équipé, d’une paire de « tong » toute déchiquetée…
Il me faudra finalement moins de 30 minutes pour atteindre le sommet. Mais ce n’était pour ainsi dire que de l’escalade… La vue est imprenable de la haut, je m’ennivre de liberté tout en faisant attention de bien caler mes pieds car le sommet est formé que de pics saillants. Pas possible de s’asseoir, à moins d’être un fakir…
Il est temps pour nous de reprendre le chemin du retour et de clôturer ainsi notre 2nd mois de voyages, direction Sri Lanka via Hong Kong en espérant de ne pas retomber sur desdouaniers à l’ecxés de zéle exacerbé…
Nous avons quitté Cebu par les airs et en une heure de temps de vol, nous nous posons à l’aéroport de Puerto Princessa. La ville n’a pas grand intérêt, ce sera juste une étape pour organiser la suite de notre périple touristique. Pas de planche de surf pour une fois, du pur tourisme, ça me fait bizarre.
Lonely planet est notre guide et nous enchainons villages et îles jusque El Nido, un petit coin de paradis où il y régne une certaine douceur de vivre. C’est aussi le point de départ pour toutes les archipels des Bacuits. Il y a plus de 45 îles et îlets sur lesquels accoster en Banca. El Nido, bien qu’ayant une allure de bout du monde est devenu assez touristique et nous avons de la chance de pouvoir louer une banca uniquement pour nous, nous permettant de ne pas être noyé dans une foule d’étrangers débarquant sur des petits îlets pour y prendre leur lunch préparé au barbeque par les boatmen. Nous avons ainsi le privilége de choisir notre petit coin de sable blanc non exploité sur notre île et suivant les endroits, et autorisation, sortir notre fameux harpon. Hélas, la faune est dense mais spécialement de minuscules poissons. Haize, qui m’a largement dépassé sur une bonne partie de nos activités aquatiques, s’en sort encore pas mal, tirant un poisson pour notre déjeuner qui finira en moins de deux sur la grille du bbq…
Nous passons ainsi plusieurs jours sur El Nido à tourner d’île en île entre les falaises calcaires et karstiques (cf « petit fûté) à faire du snorkeling et à nous émerveiller de ses paysages grandioses.
Cokaliong, direction Cebu par navigation de nuit. Nous sommes sur le pont supérieur, chacun dans sa banette superposée. Je suis à côté de Haize et de deux bébés qui dorment déjà à point fermé. Notre arrivée est prévue à 6h du matin à Cebu, premiére escale avant de partir sur Puerto Princessa, ville principale de Palawan, notre prochaine destination découverte.
Nous avons donc pris un premier bateau pour quitter Siargao et nous rendre au port de Surigao à 3h30 de navigation de notre point de départ. Nous avons profité de cette halte pour une petite visite de la ville en « threewheel », et notamment son marché principal, l’un des plus beaux que j’ai pu faire, du moins sur les étalages de poissons. Pas une seule mouche, peu d’odeur et des poissons qui avaient l’air de sortir tout juste de leur milieu naturel : brillants à souhait, l’œil luisant, j’aurais pu les manger sur l’instant façon sashimi…
Finalement c’est dans une des gargottes du portque nous avons pris notre diner : quelques brochettes de poulets, poitrines de porc grillées sur de la braise presque à même le trottoir, avec en accompagnement des brochettes de bananes et du riz cuit compacté, emballé dans des feuilles de bambous tressées. Délicieux et le tout pour 1E/personne. La facture ne nous aura pas gaché notre diner…
Les jours s’enchainent et nous les prenons chaque journée comme elles s’offrent à nous : maussades ou ensoleillées ; avec une très nette préférence pour le deuxiéme choix… Si Could 9 est trop solide, je m’échappe sur des spots de replis qui sont accessibles par banca. C’est vraiment le top que d’aller surfer en bateau. J’adore ça ! L’eau, varie de couleur suivant les fonds mais reste toujours translucide. En arrière plan de ce tableau idyllique, toujours les cocotiers… L’eau est douce, souvent plus chaude que l’air dès que la brise se met à souffler légérement. Un petit paréo s’avère nécessaire pour le retour en bateau sur la terre ferme. Ensuite, on « attrape » une moto taxi « en ville » pour revenir se poser dans notre guesthouse, des bungalows posés sur pilotis au milieu de cocotiers, sur un tapis naturel vert moelleux, le tout au bord de la plage dans le lagon…
Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Faut dire que nous sommes à la saison des pluies sur Siargao. Nous avons profité de deux magnifiques journées où nous avons trippé en bateau sur des îles magnifiques et paradisiaques. De vraies images de cartes postales s’offraient à nous : des îlots de sables blancs, des cocotiers bordant l’eau turquoise sous un ciel bleu marine parsemé de nuages cotonneux. Notre plongée fut encore plus enthousiasmante, comme dirait Uhaina c’était le paysage de Avatar sous l’eau. Je témoigne. Par contre, pas un seul poisson à chasser pour notre diner. Ne me dites pas que nous avons pris notre harpon pour rien ?!!!
Aujourd'hui et ce, depuis hier soir il pleut des seaux d’eau, et c’est peu dire. Les pistes de sables durs sont inondées et c’est une mission que d’aller surfer sur ce secret spot. Les mobilettes s’enfoncent jusqu’au ¾ de la roue, à croire qu’elles sont amphibies. Le chemin qui descend ensuite sur notre droite au bout de 40 minutes de pistes et de route, s’enfonce dans la jungle, ça slide de partout entre les cocotiers… Le pic est mignon, rien de fantastique, mais nous sommes seules à l’eau. Je me suis trop vite emballée, 15 minutes après notre mise à l’eau une banca d’une quinzaine de surfers locaux viennent envahir le spot. Les Philippins ont beau être sympathiques, il n’y a pas vraiment de vagues pour tout le monde… Aujourd’hui est un jour spécial, les conditions étant médiocres et assez solides, tout le monde se retrouve sur le même spot…